Mohamed N. est le père d’un élève de CM2-10 de l’école Lapujade de Toulouse. Il est le fils d’une personne venue d’Algérie pour travailler en France dans les années 1960. La famille s’est d’abord installée dans la cité Amouroux puis ils ont déménagé au Mirail. Des appartements spacieux et traversants, y étaient proposés. La famille comptait déjà trois enfants et la mère attendait le quatrième : le petit Mohamed, il leur fallait un grand appartement.
Mohamed est né dans le quartier de la Reynerie, il y a passé toute son enfance et adolescence. Il n’est jamais tombé dans la délinquance, car il craignait la police et ses parents. Il garde un très bon souvenir de sa période à l’école élémentaire Didier Daurat qui aujourd’hui n’existe pas. Au collège du quartier où il était, il a commencé à avoir un mauvais comportement, ses parents l’ont envoyé au collège Sainte-Marie des Ursulines, du centre-ville pour éviter les mauvaises fréquentations. Après avoir passé le Baccalauréat, il a obtenu un BTS et travaille aujourd’hui pour E.D.F.
Pour lui le Mirail était un quartier de Toulouse très agréable. Il garde un très bon souvenir de ses jeux sur la dalle (roller, skate…), il y retrouvait ses amis. Il a rencontré des personnes de toutes les origines dont il a beaucoup appris. L’ambiance au Mirail était bonne enfant, tout le monde se connaissait. Puis la crise de 1974, le chômage ont provoqué beaucoup de changements. Le Mirail concentrait trop de personne en difficultés. Lassé de voir des cars de police, de CRS et des contrôles et ayant trouvé un Mohamed a quitté le Mirail.
Aujourd’hui, il voit régulièrement des amis de son enfance mais malgré le très bon souvenir de ses jeunes années, Mohamed est heureux de ne plus vivre au Mirail.
|